Aurélie MANIN & Marion FOREST,
Formers Fyssen 2016
Aurélie Manin, Antoine Dorison, Marion Forest & Grégory Pereira, Communication au colloque annuel de la Society for American Archaeology (SAA), Session Where the wild things are not: Human-Animal interaction in the space between wild and domestic. Cette communication est présentée dans le cadre d’un séminaire portant sur les activités humaines associées à des animaux qui ne peuvent être considérés comme strictement sauvages ni domestiques. À partir de l’analyse archéozoologique de différents assemblages issus du bassin de Zacapu, dans le Michoacan (Mexique), et de leur confrontation avec des données issues de l’archéologie spatiale et de reconstitutions démographiques, cette étude met en avant l’importance des animaux commensaux pour les occupants du bassin, qui surpasse toute forme d’élevage. L’arrivée de nouvelles populations au 13ème siècle, entrainant une augmentation de la densité d’occupation des sols, renforce cette tendance et pourrait contribuer aussi à l’adoption d’une nouvelle espèce domestique,le dindon,jusque-là absent du registre archéologique.
Aurélie Manin est une archéozoologue qui a soutenu sa thèse en 2015 sur l’utilisation des animaux dans le Nord de la Mésoamérique depuis le Classique, autour de 200 apr. J.-C., jusqu’à la conquête espagnole au 16ème siècle. Après avoir été formée au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, elle est maintenant post- doctorante de la Fondation Fyssen à l’Université de York (Royaume-Uni). Son projet de recherche vise à appliquer des analyses isotopiques et génétiques à l’étude de la gestion des animaux vivants parmi les populations du nord de la Mésoamérique. En effet, cette aire culturelle est réputée pour être le berceau de la domestication d’une grande variété de plantes mais compte un nombre très réduit d’animaux domestiques. Néanmoins différentes activités humaines ont pu mener à une gestion plus ou moins développée de la faune locale, sans pour autant pouvoir parler d’élevage au sens considéré pour les sociétés de l’Ancien Monde.
Publications récentes :
. Not just for Christmas: Study Sheds new light on ancient human-turkey relationships
. Diversity of management strategies in Mesoamerican turkeys: archaeological, isotopic and genetic evidence
Marion Forest est une archéologue. Elle a soutenu sa thèse en 2014 sur « Organisation socio spatiale des agglomérations urbaines de Zacapu”. Après avoir été formée à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, à la Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie, elle est maintenant post- doctorante de la Fondation Fyssen à l’Université d’Etat d’Arizona (USA) sous la direction du Professeur Ernest Smith. Elle vient d’organiser une conférence sur l’archéologie de la Mésoamérique . Programme : ASU Current research in Mesoamerican archaeology