Brice BATHELLIER
Unité de neuroscience, information et complexité, Gif-sur-Yvette
Médaille de Bronze du CNRS
Research grant holder 2013
Les travaux de Brice BATHELLIER visent à décrypter, de manière théorique et expérimentale, le fonctionnement des réseaux centraux de l’audition et leur interaction avec d’autres modalités sensorielles.
Après une thèse en neuroscience à l’Ecole Polytechnique Fédéral de Lausanne, soutenue en 2007, sur la neurophysiologie du système olfactif du rongeur, il effectue un post-doctorat dans le laboratoire de Simon Rumpel à l’Institute of Molecular Pathology (IMP) (Vienne – Autriche), où il se consacre à l’utilisation des nouvelles techniques d’imagerie calcique multiphoton pour décoder l’activité du cortex auditif chez la souris.
À son retour en France, il est recruté comme chargé de recherche et directeur d’équipe dans l’Unité Neuroscience Information et Complexité (UNIC), futur département de l’Institut des Neurosciences Paris-Saclay. Dans ce cadre, il poursuit ses recherches sur le cortex auditif ainsi que sur le codage cortical des interactions entre modalités sensorielles, olfacto-tactiles avec l’équipe de Daniel E. Shulz (UNIC) et auditives-visuelles avec l’équipe d’Yves Frégnac (UNIC).
Grâce à l’imagerie du senseur calcique GCamp6 dans de larges champs de neurones du cortex auditif de la souris vigile, son équipe est parvenue à identifier les représentations neuronales des modulations d’amplitude d’un son. Les résultats obtenus, publiés en 2016 dans Nature Communications, expliquent pourquoi deux sons de même fréquence mais dont l’amplitude varie de manière croissante ou décroissante sont perçus de manière très divergente. Cet effet est par exemple crucial pour discriminer une note de piano (amplitude décroissante) d’une note de violon (amplitude croissante).
Francesca SARGOLINI
Laboratoire de neurosciences cognitives, Marseille
Médaille de Bronze du CNRS
Former Fyssen 2002 & Research grant holder 2007
L’objet d’étude de la recherche de Francesca SARGOLINI est la cognition spatiale. Depuis sa thèse elle s’intéresse aux processus cérébraux qui permettent l’émergence d’une représentation de l’espace, et l’utilisation de cette représentation pour se déplacer dans l’environnement.
Depuis son recrutement en tant que Maître de Conférences au sein du Laboratoire de Neurosciences Cognitives (LNC – UMR7291) à Marseille, elle étudie les propriétés fonctionnelles d’une population de neurones, nommées grid cells, dans la mise en place de différentes stratégies d’orientation dans l’espace chez le rat. La découverte de ces neurones a fait l’objet du Prix Nobel en Physiologie et/ou Médecine en 2014, et le travail qu’elle a effectué durant son stage post-doctoral a mis en évidences certaines de leurs propriétés fondamentales (Sargolini et al., 2006 – Science). La subvention de recherche que la Fondation Fyssen lui a attribuée lors de son arrivée à Marseille a été déterminante dans sa carrière scientifique puisqu’elle lui a permis d’établir une ligne de recherche propre au sein du LNC, et ainsi d’enrichir la communauté des neurosciences marseillaises (et plus en général nationales) d’une nouvelle thématique.
Plus d’informations sur Francesca Sargolini
Bases neurales de la cognition spatiale
Publications.
. Medial entorhinal cortex and medial septum contribute to self-motion-based linear distance estimation.
. Independence of landmark and self-motion-guided navigation: a different role for grid cells.
. Conjunctive representation of position, direction, and velocity in entorhinal cortex.